Visitation – rosace nord
En 1890, de nouvelles baies sont ouvertes et 17 verrières installées. Beaucoup seront endommagées par les bombardements en 1944.
Ces verrières aux tons assez vifs sont consacrées aux principaux événements de la vie de Saint Joseph patron de l’église universelle et de la bonne mort. Elles sont l’œuvre de Jean CLAMENS né à Toulouse (1850-1918) qui s’inspire des maîtres de la Renaissance, il crée de grandes scènes claires et intelligibles pour édifier les fidèles.
Election de saint Joseph
Baie de gauche Saint Joseph, reconnaissable au manteau jaune et tunique pourpre, est proclamé : époux de Marie. Derrière lui, des prétendants, richement vêtus s’étonnent, mécontents ou dédaigneux. En perspective, les monuments de Jérusalem et les monts de Judée se détachent sur un ciel clair.
Baie de droite Au premier plan, un jeune prétendant brise sa baguette en signe de dépit. Le grand prêtre, un vieillard, tient le bâton fleuri de Joseph et proclame l’heureux élu. Dans une galerie ornementée, des curieux regardent la scène.
Une impression de fête se dégage des fleurs et des plantes ; la colombe de l’Esprit Saint plane au-dessus de Joseph, l’élu ; les habits des prétendants et surtout ceux du grand prêtre, sa tunique où pendent des clochettes, et le pectoral où éclatent les douze pierres précieuses représentant les douze tribus d’Israël.
Mariage de saint Joseph
Baie de gauche. La Vierge Marie, vêtue d’une robe rose et blanc et enveloppée d’un large manteau bleu retenu à la ceinture tend dignement la main pour recevoir l’anneau nuptial. Derrière Marie pleine de simplicité : deux jeunes filles coquettes (ornements multiples, broderies, collier) contrastent.
Baie de droite. Saint Joseph, calme et grave, et sa baguette fleurie à la main, présente l’anneau. Le grand prêtre, sous un dais magnifique, bénit les deux jeunes époux. Tout concourt à faire de ce jour un jour de fête.
Naissance de Notre Seigneur
L’Enfant Jésus, tout lumineux sur les langes de la crèche où il a été déposé, tend les bras vers sa mère. Celle-ci l’adore à genoux, enveloppée tout entière e son manteau bleu. Saint Joseph, le père nourricier, remplit un rôle utile en éclairant cette scène gracieuse. Au premier plan, deux anges, près desquels on voit poindre la tête du bœuf et celle, un peu contournée, de l’âne, adorent et protègent le divin Enfant. Au second plan, deux bergers regardent curieusement. A droite et à gauche, deux anges aux ailes de feu, toutes grandes éployées, tiennent une banderole où sont écrits ces mots « Verbum caro factum est » Et le Verbe s’est fait chair
Adoration des bergers
La Vierge assise, tient sur ses genoux l’Enfant Jésus et soutient sa main qui bénit les bergers. Saint Joseph, debout, veille. Devant eux, des visiteurs à genoux, gens simples vêtus pauvrement. Une femme lui offre des fruits dans une corbeille ; les autres ont apporté un agneau. Debout, deux musiciens, jouent l’un de la cornemuse et l’autre du flageolet. Au fond, le bœuf et l’âne à leur râtelier.
Adoration des Mages
Voici les rois de l’Orient qui vont adorer l’enfant. Le bœuf et l’âne sont au second plan. Saint Joseph, la Vierge et l’Enfant Jésus sont posés comme dans le précédent tableau. Mais, au lieu de pauvres bergers, ce sont trois rois : Gaspard, Melchior et Balthasar qui offrent leurs présents : l’or, l’encens et la myrrhe. Leurs vêtements sont richement colorés et brodés : turban, couronne, chapeau. Les accessoires abondent : vases, sacoches, épées, … et contrastent avec le dénuement de l’étable, dont le toit de chaume s’en va, et les grands piliers tombent en ruines.
Présentation de Notre Seigneur
Le grand prêtre tient dans ses bras l’Enfant Dieu. A gauche, la Vierge est agenouillée. Tenant un cierge allumé, Saint Joseph la suit, il porte la cage des deux tourterelles, présent que doivent faire les pauvres pour le rachat du premier-né.
La scène est calme. Toutes les têtes sont dirigées sur l’Enfant.
Songe de saint Joseph
La Sainte Famille semble dormir, mais saint Joseph, et la Vierge Marie, qui tient l’Enfant-Jésus sur ses genoux, reposent assis, au milieu de leurs instruments de travail, la hache du charpentier, la quenouille et les pelotons de laine … Leur expression est douce. Dans la baie de droite, un ange aux ailes éployées engage saint Joseph à fuir en lui montrant la Mère et son Fils qu’il doit sauver de la fureur d’Hérode. A gauche, au second plan, le massacre des Innocents dans la campagne de Bethléem explique le vrai sens de la scène : deux mères, affolées, défendent leurs enfants contre les bourreaux.
Fuite en Egypte
Saint Joseph, guide de la Sainte Famille, marche, sac d’outils sur l’épaule et bâton à la main. La Vierge, assise sur l’âne qu’il mène, garde Jésus. Ils vont à travers un pays de rêve, devant : des fleurs. Au fond : caravanes, ruines et châteaux. Trois anges les conduisent et indiquent à Joseph : l’Égypte.
Repos sous le palmier
Sous le palmier, la Vierge se repose, tenant son Fils sur ses genoux. Autour d’elle, des anges, contemplent et adorent ; l’un, à genoux, offre des dattes à l’Enfant. A gauche, saint Joseph attache l’âne à un arbre, tout en contemplant la scène. Au premier plan : oiseaux, ibis et pigeons, et fleurs de rêve. C’est l’Égypte, avec ses sphinx, ses temples, ses obélisques et ses pyramides dans le lointain.
Saint Famille allant à Jérusalem
« Et les parents de Jésus allaient chaque année à Jérusalem, au jour solennel de la Pâque ». (Saint Luc, II, 41)
Dans le lointain, Jérusalem avec ses remparts enserrant ses maisons et son temple. Au premier plan, un chemin montant où défilent les pèlerins. Leurs costumes sont riches et variés, mi-orientaux, mi-français du XVIe siècle. Au milieu de la procession la Vierge tient par la main son Fils. De la main droite, par un geste naturel, elle relève son manteau pour la marche. Saint Joseph, le bâton à la main, et, la sacoche pendue à la ceinture, indique le chemin. Marie et Jésus l’écoutent
Jésus au milieu des docteurs
« Et voici au bout de trois jours, ils le trouvèrent dans le temple assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant »(Saint Luc, II, fr. 46.)
Dans un décor architectural majestueux, sous un dais très riche, Jésus en robe blanche est debout, une main sur le cœur, et, de l’autre, montre le Ciel dont il apporte les enseignements. A droite, au premier plan, la Vierge et saint Joseph debout l’écoutent. A gauche, les docteurs : l’un l’interroge, d’autres commentent, un vieux savant a le livre de la Loi ouvert sur les genoux.
Travail à Nazareth
L’atelier de Joseph est en plein air parmi les fleurs. Saint Joseph est le maître qui enseigne les secrets de sa profession à l’enfant qui a les yeux fixés sur lui, pour apprendre à manier le maillet, le ciseau, le rabot, la scie. La Vierge, assise file sa quenouille, et suit, les essais manuels de Jésus. A gauche, deux colombes sortent de leur nid. A droite, dans la partie supérieure, deux anges, aux ailes éployées, l’un vêtu d’un riche manteau.
Vieillesse de saint Joseph
Baie de gauche. Joseph a vieilli. Il s’avance, appuyé d’une main sur son bâton, et soutenu par Jésus devenu grand. La Vierge Marie, qui descend l’escalier derrière eux, veille sur le groupe.
Baie de droite. Des curieux regardent la scène, une mère montre la scène à son enfant.
Mort de saint Joseph
Saint Joseph est étendu sur sa couche, il va mourir. A son chevet, Jésus, vêtu d’une simple tunique rouge, debout, lui parle du ciel, le geste accompagne et éclaire les paroles. Le lit du mourant est placé près d’une grande baie, d’où vient la lumière, et par où l’on aperçoit la campagne, la ville et le ciel. Sur le bord de la fenêtre, un lys, symbole de la vie du patriarche. La Vierge est sereine. Deux anges, tiennent une banderole « Beati mortui qui in Domino moriuntur » Bienheureux ceux qui meurent dans le Seigneur.
Glorification et Couronnement de saint Joseph dans le ciel
Au-dessus des églises du XVIe siècle, des nuées, trois anges aux ailes éployées dans des attitudes variées, l’un tient le lys qui désigna l’Époux de la Vierge et symbolise sa vie pure. Ils entourent saint Joseph qui se prosterne, sur les nuées du ciel, aux pieds de Dieu le père et de son fils Jésus. Dieu, en habit d’empereur, tient d’une main sur son genou le globe surmonté de la croix et le sceptre de la puissance universelle, et accueille Joseph en le bénissant. Jésus, assis à sa droite, la tête ornée de la tiare pose la couronne sur la tête de Joseph.
Saint Joseph patron de l’Eglise universelle
Sur la mer agitée, image de notre monde, vogue une riche barque, qui représente l’Église universelle. Dans cette barque, un roi, une reine dont le manteau trempe dans l’eau et son enfant, un cardinal, un évêque, moines et prêtres, un artisan, un guerrier portant son étendard. Le Pape, sous les traits de Pie IX, guide la barque. D’une main, il tient le gouvernail et de l’autre, il montre saint Joseph qui, du ciel, les bras étendus, bénit et protège la barque. Au second plan, à droite, deux anges, l’un priant, l’autre veillant. Dans le lointain, le dôme de Saint-Pierre.
Saint Joseph patron de la bonne mort
Un vieillard, est étendu sur son lit de mort, entouré de sa famille et de ses serviteurs. Un chanoine, accompagné de clercs qui portent le dais ou tiennent des cierges, va donner l’extrême onction. Derrière le dais, de pieux fidèles sont groupés, faisant une escorte d’honneur au Dieu de l’Eucharistie A gauche, un château. A droite, saint Joseph, dans les nuages, bénit la scène.
Dieu le Père – médaillon vitrail du choeur
Chaque rosace représente un personnage encadré de mosaïque : le père éternel dans la rosace centrale, et ensuite les quatre évangélistes, puis saint Jean-Baptiste et sainte Élisabeth, saint Joachim et sainte Anne, David et Salomon et d’autres rois de Juda, ancêtres de saint Joseph.
Saint Jean-Baptise – médaillon vitrail du choeur
Saint Jean l’Evangéliste – médaillon vitrail du choeur
Saint Luc – médaillon vitrail du choeur
Saint Marc – médaillon vitrail du choeur
Saint Matthieu – médaillon vitrail du choeur
Sainte Elisabeth
Rosace de la façade (au dessus de l’orgue) avec la sainte Famille